Favoriser les « flux faibles » et les petites interventions dans le tissu urbain : l’expérience du Japon

Vue aérienne de K-TOWN. Photo © Toshiharu Kitajima, 2017

Par Hidetoshi Ohno, Architecte et Professeur émérite, Université de Tokyo​​​​

Face au phénomène des villes en décroissance ou « Shrinking Cities » en anglais - dont la population diminue tandis que l’exposition aux risques multiples et mondialisés augmente- la théorie de l’urbanisme doit être repensée. La planification urbaine actuelle, qui repose en grande partie sur les « Big Flows » (les grands flux), doit être remise en question. Elle doit promouvoir les solutions locales et aider à relever les défi s environnementaux, sociaux et économiques qui nous attendent, particulièrement au Japon.

Alors que les grands flux reposent sur une philosophie de croissance toujours plus forte, plus rapide et plus large produisant des externalités qui excluent les territoires marginaux sur le plan économique, les flux faibles, cherchent au contraire à renforcer la résilience urbaine et à favoriser le développement économique à travers des solutions locales. De plus petites interventions dans le tissu urbain pourraient, en effet, aider les villes à survivre à la décroissance. L’échelle et l’adaptabilité des projets de « flux faibles » (dont 3 exemples japonais, allant de la mobilité des seniors aux locaux professionnels, sont présentés dans cet article), permettent de rendre leur gestion accessible aux petites organisations afin de refléter la diversité locale et d’être facilement utilisés par le public, le tout en achevant un impact socio-économique.