Maîtriser la qualité de l’air intérieur pour préserver la santé des occupants

Docteur Fabien Squinazi,
Ancien Directeur du Laboratoire d’hygiène de la ville de Paris
Membre du Haut Conseil de la santé publique
Membre du conseil scientifique de l’Observatoire de la qualité de l’air intérieur
Médecin biologiste

La dégradation de la qualité de l’air intérieur peut se manifester par diverses pathologies liées au développement de micro-organismes ou à la présence de polluants ou d’allergènes. D’autres symptômes collectifs non spécifiques, affectant plusieurs sphères de l’organisme (ORL, oculaire, respiratoire, cutanée, neurologique, etc.) peuvent survenir dans un bâtiment et disparaître lorsque les personnes qui se plaignent le quittent. Dans les deux cas, une enquête médicale et environnementale permettra d’identifier les aspects cliniques puis de rechercher les sources de pollution et de dysfonctionnement du système de ventilation. Les résultats de l’enquête et l’interprétation des concentrations observées par rapport à des valeurs de référence permettront de fournir des éléments pour une compréhension des problèmes rencontrés. Il existe aujourd’hui différents outils de maîtrise et d’évaluation de la qualité de l’air intérieur lors de la construction ou de la rénovation d’un bâtiment et lors de l’exploitation.

On distingue trois principales catégories :

  1. Des démarches préventives prenant en compte les sources de pollution (intérieures et extérieures au bâtiment) et le système de ventilation,
  2. Des protocoles de mesure de divers paramètres à réception ou en exploitation et
  3. Des instruments de mesure fournissant des informations continues sur la qualité de l’air intérieur.